Pourparlers en mode «Beta»
1 octobre 2012Quels gros bétas, ces Pourparlers ! Oui. Pourparlers est depuis ce trois Octobre en ligne, mais en mode beta, comme disent nos amis geek. Décodage : en mode démarrage soft, le temps d’une traversée. En mode beta, sur son frêle esquif, Pourparlers sort haut son mat de mitaine. Avec un seul pavillon affiché à l’enseigne amirale du site : l’arobase qui questionne, le crochet qui alpague, le drapeau de pirate flottant au vent de l’infini.
En mode beta ? Durant une année, pourparlers sera donc en mode beta. Voir la fidélité des mousses et moussaillons. Essuyer ensemble la mer des Sargasse, le désert des Bermudes et les tempêtes du Cap Horn. Eprouver nos serments d’honneur. Réciter ensemble comme un chapelet la Charte d’Athènes. Donner la cadence à la rame à nos amis graphistes et développeurs. Aiguiser le sens critique de nos amis journalistes. Tester le cap de nos capitaines et gouverneurs. Sans argent, ni mécène, à la gloire de la couronne de la presse libre et indépendante, Pourparlers est une association de bienfaisance. Avec une morale haute et forte : sans concession, sans répétition, mais sans félonies ! Jamais Pourparlers ne frappera dans le dos, car son viatique est « Ouvrons le parole ». Jamais donc de coup en traître.
Doucement, mais pas tièdement. En ouverture de rideau, ce deux Octobre, les naufrageurs de Pourparlers, flibustiers sans loi ni roi, commencent dans l’invective critique et esthétique. Sidérés par la campagne pour la fourme de Montbrison (agence 32 Décembre), les pirates de Pourparlers dégainent quelques leçons d’esthétique (lire La Fourme fait de la politique). Les gérants de 32 Décembre n’ont pas souhaité répondre à cette 1ere bordée de canon. Ils essuient les plâtres, paix à leurs intérêts que nous ne méprisons pas. La chronique de « Red is Dead » sera régulière.
Puis il y a ceux qu’on appelle et qu’on classe comme les sans-papiers, mais pas sans carte de crédit. Comme quoi le capitalisme est bien l’ultime frontière, aujourd’hui. (lire Etre sans papier et faire ses achats à la Fnac). Là où une certaine morale publique nous pousserait à ne plus voir ces habitants sans titre dans nos villes, pourparlers leur donne visa, quitte à frôler la désobéissance civile. Notre journaliste va compléter sa tranche de vie par un entretien avec la Préfecture.
Il y a notre évêque Tintin reporter en Transnitrie (lire Un evêque au pays d’Ottokar). A quelques 2000 kilomètres de Saint-Etienne, un pays fantôme, muséum d’histoire politique où domine la statue imposante de Lénine comme dernier arpens d’un communisme fossilisé.
Pourparlers est autant casque bleu que pirate. C’est dans son étymologie, son ADN éditoriale. Dans cette 1ere traversée, Pourparlers propose une trêve, un moment d’accalmie doux et reposant. Car la guerre est déclarée, âpre et rugueuse, à mots découverts… entre journalistes. Il y a les frères de la côte, les journalistes qui ont choisi la force obscure du Net et les traditionnels, les appareillés au continent Papier et ondes. Notre journaliste leur donne le temps d’une trêve des Braves. Car ils servent le même pavillon : la liberté et la vérité.
Bientôt, Pourparlers proposera une enquête approfondie sur le projet de barrage des Plats, à Saint-Genest Malifaux et des rendez-vous en live.
Jean-Pierre Jusselme