WESTERN MACHINE: Invitation dans le Bayou
12 mai 2016Voilà arrivé au tour de la capitale de passer à table. WESTERN MACHINE, trois parigots, affublés de « cattleman » et de chemise « cow-boy » arrivent avec leur première album « From Lafayette to Sin City » (Bullit records) pour réveiller le bison qui est en vous ! Un premier opus efficace et incisif, aussi puissant qu’une tornade qui dévaste tout sur son passage avec un son fuzzé à mort, fracassant, un son punk-garage à souhait. Montez dans votre « Mustang » et visiter pied au plancher les US du WESTERN MACHINE !
Le groupe se forme en 2013 avec Seb le Bison au chant et à la guitare, Jésus la Vidange à la basse (qui n’est ni plus ni moins Marion Rikkha avec une moustache) et au chant et François Jeannin au percussion. Ils ont déjà participé à divers groupes comme Paris Combo ou le très bon groupe Rikkha avec un son punk-garage sensuel mêler à une imagerie digne de « Sweeney Todd » et des monstres issus de comics.
WESTERN MACHINE est un trio power déterminé à retourner à un rock sauvage, brut, rugueux enfin un truc qui déménage !
« Western Machine vous attrape et vous retourne comme une pute de saloon. Chaud devant ! »
WESTERN MACHINE ne chôme pas et commence avec du lourd, « Hey Western Machine ». Un titre ultra efficace, presque un hymne pour le groupe avec un gros riff hérité des « Runaways », souligné par un solo tonitruant. « Dead Man » arrive pour remettre les compteurs à zéro. Seb Le Bison défouraille sa Dual Tone Supro pour signé un morceau setzerien avec une voix rocailleuse , accompagné d’une basse lourde, prête a appuyer sur la détente. L’album se poursuit vers un blues bien crasseux, proche de Luther « Snake boy » Johnson ou à certain moment des slides guitare du grand J.B. Hutto, pour plonger notre imaginaire vers les marécages de Louisiane, tout droit sorti des méandres du Mississippi.
Faite place à deux bijoux musicaux, un premier, « Mustang », un titre dédié au Dieu du rock’n’roll, à notre père à tous, LEMMY KILMISTERRRRR ( Motorhead- Hawkwind) !!!!!!
Puis arrive le vrombissant, languissant, érotisant « SIN CITY » scandé par la voix suave presque sexuel de Juliette Dragon, prête à vous soumettre à son « iris absinthe » pour un exile physique et cérébrale, au son de ses jouissements vocaux ( «Oh yeah, Take me, oh come on ») . Mat Le rouge, lui assure derrière tel un maestro avec son saxophone, pour nous crucifier d’un solo exaltant.
Le chant partagé entre Seb et Jesus/Marion ajoute quelque degrés de sensualité en plus. 11 titres sans concession du rock brut, un garage-punk qui tient ses promesses.
« Attache toi bien, car il n’y a pas de freins, c’est un allez simple vers l’extase, jeune fille. »
Ps: « We are Motörhead and we play rock’n’roll (rockin’fuckin’roll)». Merci Lemmy.