Mi-temps à la Cité du Design
14 juin 2016Après l’exposition Design & foot de 2011, la Cité du Design de Saint-Etienne s’associe à la dynamique de l’UEFA EUR0 2016 et présente l’exposition Mi-temps du 10 juin au 18 septembre 2016. Mi-temps révèle l’univers du foot, son histoire et son avenir, à travers ses éléments fondamentaux : le ballon (objet principal), le terrain (lieu), les mythes créés autour des joueurs et la clameur des supporters (acteurs), qui donnent au football sa force et sa puissance.

La vision poétique et grinçante de Dario Escobar, artiste guatémaltèque qui » retourne la peau du ballon et présente l’envers de l’objet. Le cuir parfaitement lisse laisse place aux imperfections du verso. »
L’exposition propose par un cheminement au milieu d’objets, d’œuvres d’arts, de ballons de collections, de vidéos et d’interactions ludiques et numériques, de s’interroger sur cet univers qui semble immuable. Le visiteur pourra découvrir librement cette exposition structuré en trois parties : le ballon, le terrain et les joueurs, supporters.
Le ballon d’hier à demain
Le premier des trois chapitre est celui du ballon. Pour celui-ci la Cité du design expose une série de 7 ballons représentant l’évolution et les diverses formes, matières et couleurs que celui-ci peut prendre depuis le milieu du 19ème jusqu’à aujourd’hui. Du ballon aux 18 panneaux de cuir assemblés et cousus jusqu’au ballon officiel d’Europa League utilisé lors du match ASSE-inter (2014), en passant par la sphère Mitre de 1975 utilisé pendant l’échauffement du match Glasgow Rangers – ASSE en huitième de finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions (1975), c’est toute l’évolution du ballon vue à travers l’histoire des Verts qui est exposé.
Joueurs et supporters au cœur du jeu

Laurent Perbos se joue du sport et de ses défis en créant « Le plus long ballon du monde » (175x25x25 cm).
La technologie est aussi au cœur du chapitre sphérique avec le ballon high-tech. La « Micoach smart ball » (Addidas, 2014), en est le pur exemple, ce ballon connecté a été spécifiquement crée pour les coups de pieds arrêtés. Grâce à des capteurs, qui enregistrent des donnés relatives à la puissance de tir, à la trajectoire du ballon ainsi qu’au point d’impact, les joueurs pourront analyser et améliorer leur niveau et l’entraineur pourra mieux gérer la technique de jeu
L’exposition se consacre aussi en grande partie au terrain de football. Cinq œuvres lui sont consacrés dans le chapitre 2 de cette exposition en traitant ses normes, ses règles ainsi que son évolution. Marie Denis imagine elle le terrain de football vertigineux. Tracé sur la colline du Parc Olympique de Munich, jouer au football dans cette enceinte relève ici de la cascade. « Sur le terrain, l’horizon bascule et le vertige vous gagne » explique Marie Denis. Pied la Biche imagine quant à lui, un terrain de football futuriste à trois côtés où s’affronteraient trois équipes en expérimentant de nouvelles règles. « Dans un match à trois, le vainqueur est celui qui a encaissé le moins de buts. Et les équipes de cinq joueurs chacune, sont amenés à s’associer temporairement. La tactique est importante » explique Guillaume Balandras.
Pour finir, l’exposition présente son troisième chapitre, celui consacré aux acteurs du football, les joueurs et les spectateurs. Le joueur est traité dans ce chapitre comme une icône, une idole, un artiste, un sujet d’étude scientifique, le joueur de demain, un robot. La technologie et la vision des artistes sont aussi au service des supporters.
L’innovation qui fait le mieux le lien entre joueurs et supporters est celle de Wearable Experiments et le Football Fan Shirt. Depuis mai 2016, le tee-shirt connecté a été inventé pour que le spectateur ressente des sensations procurées par autres sens que la vue et l’ouïe. Ce tee-shirt connecté utilise la peau comme une interface grâce à une technologie sensorielle et des vibrations haptiques qui grâce via le bluetooth, permet au supporter de ressentir le jeu en temps réel (fautes, buts, coup franc, cartons…). Des capteurs situés sur le torse et au niveau des épaules permettent de ressentir la même adrénaline que les joueurs comme si on était sur le terrain avec eux. Des capteurs sur le dos sont aussi en prévisions.