Moovizy, pas encore du stationnement intelligent

Moovizy, pas encore du stationnement intelligent

1 juin 2016 0 Par Monier Benjamin

L’application Moovizy est en service depuis la fin du mois de mai 2016. Fruit  de la collaboration entre Saint-Etienne Métropole, la STAS (Société des transports Stéphanois), filiale du groupe Transdev (CA : 2,5mds d’€) et CityWay l’application pour smartphone offre un outil pour gérer les trajets du quotidien. Petit test.

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Moovizy remplace Mobistas

Mobistas est morte. Vive Moovizy (Bouge tranquille?)!  La migration des comptes vers Moovizy a débuté dès cette fin de mois de mai.  Moovizy va t-elle faire oublier le flop de  l’Apple Watch transport, victime de l’insuccès de la montre connectée ?  « L’agglomération Saint-Etienne innove dans l’esprit French Tech en proposant une  application avec autant de fonctionnalités » explique Gael Perdriau, Président de Saint-Etienne métropole.

Territoire interconnecté

Avancée importante dans la progression sur l’échelle des « territoire interconnectés« , Moovizy agrège en temps réel des informations de plusieurs bases de données d’opérateurs publics ( 29 stations vélivert, 7 parkings souterrains et 8 parkings relais, TCL et la Sytral, des TER et TGV, Réseau interurbain de la Loire, etc) pour faciliter la mobilité sur le bassin stéphanois…et au-delà. Olivier le Grontec, directeur général de la STAS souligne  » l’intégration des déplacements entrants et sortants de la Haute Loire, de la Plaine du Forez et de la métropole lyonnaise ». Réponse faite par les opérateurs publics à la demande d’informations, Moovizy est aussi une anticipation concurrentielle sur le marché émergent de l’intermodalité. « Si ce n’est pas la métropole de Saint Étienne qui lançait cette application pour faciliter la vie des stéphanois cela aurait été quelqu’un d’autres» explique Eric Laisne directeur de la communication de la STAS. Du coup, privilégiant les solutions des transports publics, ni les taxis, ni les offres de co-voiturages, ni les solutions proposées par des opérateurs privés ( voir dernier paragraphe ci-dessous) ne sont incrémentés par les bases de données, ni associés à l’offre de service. Dommage ! Il s’agit bien de « recommander les solutions de transports multimodaux et de stationnement proposées par le service public » ponctue Eric Laisne.

Pas de données enregistrées

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L’application déjà disponible sur Android et Google Play se fait attendre sur Apple.

Moovizy intègre un panel de base de données : aéroport de Saint-Exupéry et de Bouthéon, le bus, la voiture, le tram, le vélo et le train. « Cela permettra de planifier ses trajets avec des économies de temps ». L’usager avec Moovizy peut par exemple  s’informer en temps réel des horaires des bus TIL et des tramways STAS ou des perturbations pour les transports en commun. L’application offre aussi la possibilité de calculer son itinéraire en temps réel en prenant en compte les bouchons, les accidents ou une circulation dense. Moovizy peut être personnalisé. Est-ce à dire un flicage ?« Les renseignements des trajets et autres habitudes d’usages ne sont pas conservés conformément aux exigences de la CNIL » explique Nicolas Besset, directeur commercial. L’ application offre la possibilité d’acheter et de valider un ticket de transport pour le bus et le tramway directement avec son Smartphone. Le compteur du temps part alors. Peut-être des économies sur les contrôleurs STAS à prévoir ?
La STAS compte aussi mettre en place la possibilité de posséder son abonnement annuel de transports en commun sur l’application Moovizy. « Dans peu de temps vous n’aurez plus besoin de votre carte de transport mais seulement de votre Smartphone » explique Eric Laisne .

Pas encore du stationnement intelligent

 RAPPORT OK A5 2014 WEB_2 (1)_page24_image44Si L’application n’est plus en mode béta, elle pourrait évoluer sous l’effet des remarques d’un panel de testeurs avec une mission de retours usagers. L’application est d’information descendante. « Les développeurs ont choisi de ne pas aller vers une plate-forme participative avec des usagers pro-actifs et une communauté ». Autre rendez-vous manqué : le stationnement intelligent expérimenté ailleurs par des opérateurs privés. Les technologies sont pourtant là qu’il s’agisse de la géolocalisation des places de stationnement libres, de la mise en place de capteurs sur la chaussée comme à Nice depuis 2015 avec Nice City passeport ou en faisant appel à la vidéo-surveillance. Des opérateurs existent sur ces technologies comme Lyberta à Toulouse (qui a fermé récemment), SmartGains qui optimise les surfaces de stationnement, Park Smart qui facilite l’accès aux centre-villes, ou Bosch. 60% de la pollution urbaine proviendrait selon des études concordantes  des voitures qui tournent pour trouver une place. A saint-Etienne cela n’est visiblement pas encore à l’ordre du jour…..