Qui croit encore que les démunis ont la belle vie ?

Qui croit encore que les démunis ont la belle vie ?

24 mars 2017 0 Par Jean-Pierre Jusselme

Depuis plus de 70 ans, le Secours Catholique-Caritas France est engagé auprès des plus démunis. À quelques semaines des élections, l’association prend la parole pour défendre le « vivre ensemble » et appelle à une véritable révolution fraternelle.

À l’approche des élections présidentielle et législatives, le Secours Catholique-Caritas France invite les citoyens à réfléchir ensemble sur un projet de société commun pour les années à venir. Dans le but de susciter un dialogue avec tous, l’association entreprend une démarche itinérante pour aller à votre rencontre. Le mot d’ordre  est « Qui croit encore que les démunis ont la belle vie ? » La campagne a été lancée le 9 mars à Paris avant que les camions ne roulent à travers toute la France. Retrouvez toutes les dates de la tournée en France. A Saint-Etienne, toute la journée,le 6avril prochain, de 9h30 à 17h, sur la place Jean Jaurès à Saint Étienne.


Élaboré pour être accessible à un large public, ce manuel déconstruit des préjugés actuels et répond à 117 idées reçues. Chiffres, documents officiels et travaux de chercheurs à l’appui, ce livre montre que la stigmatisation des pauvres repose non sur des faits avérés mais sur des discours qui masquent les véritables causes de la misère. Un outil indispensable pour combattre la pauvreté et l’exclusion.

En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, de Claire Hédon, Jean Christophe Sarrot, Marie-France Zimmer, Éd. Quart Monde / Éd. de l’Atelier, 2016.

Vingt-cinq organisations qui luttent, chacune dans leur domaine, contre le chômage et la précarité, prennent ici la plume pour contrecarrer idées reçues et contrevérités. Elles présentent des expériences novatrices et montrent le vrai visage des chômeurs, victimes et non coupables, mais surtout acteurs et citoyens engagés de notre société. Une invitation à la solidarité pour porter ensemble un véritable changement !

Chômage, précarité : halte aux idées reçues !, coordonné par Jean-Francois Yon, préfacé par Ken Loach, Éd. de l’Atelier, 2017.

 


« Qui croit encore que les démunis ont la belle vie? »

Dans le cadre de la campagne « Liberté, égalité, sans préjugés », le Secours catholique remet bien des idées reçues qui circulent aujourd’hui sur les personnes en situation de précarité à plat
https://i0.wp.com/don.secours-catholique.org/medias/campaigns/1/fr_FR/banner_5626536512edc.jpg?w=750&ssl=1Plus de 2,7 millions d’enfants vivent actuellement en situation de pauvreté en
France, soit un sur cinq.
Le risque de transmission de la pauvreté d’une génération à l’autre s’accroît : grandir dans un ménage pauvre renforce la probabilité d’être pauvre !
Si la France obtient de bons résultats en matière de lutte contre la pauvreté monétaire, les personnes les plus en difficultés restent insuffisamment accompagnées : elles sont quasiment exclues du système de la formation professionnelle et les niveaux des minima sociaux ne leur permettent pas de vivre dignement. Force est de constater que malgré toutes les initiatives prises ces dernières années en matière de lutte contre l’exclusion, la précarité ne faiblit pas et que le système de protection sociale ne répond plus suffisamment aux besoins des plus pauvres.
Or, les dépenses sociales ne sont pas d’abord un coût pour la société mais un investissement
pour l’avenir, qui privilégie la prévention et diminue le risque de tomber en situation de pau-
vreté. L’enjeu est d’orienter ces investissements pour éviter la reproduction des inégalités.
Le Secours Catholique souhaite :
• investir dans la simplification des minima sociaux : simplifier les démarches et les
pièces justificatives demandées pour l’accès aux minima sociaux afin d’éviter le phénomène de non-recours aux droits et mettre en place d’une allocation unifiée, sorte de couverture commune, qui réunisse les différents minima sociaux.
• Investir dans la formation : remettre à plat la formation professionnelle afin qu’elle
bénéficie d’abord aux personnes éloignées de l’emploi.
• Investir dans l’enfance et la petite enfance, afin de limiter la reproduction des inégalités : augmenter les possibilités de garde des enfants et assurer l’accès à l’éducation à tous, notamment pour les enfants vivant dans les bidonvilles.
• Investir dans la co-construction d’un nouveau modèle de protection sociale plus juste pour tous : repenser la protection sociale

Enregistrer